Aujourd’hui, le maître nous informe du défi de Sciences en jeux que nous allons essayer de relever : "Dans lequel de ces deux sols (sable et autre à choisir) les êtres vivants rencontrent-ils les meilleures conditions de vie, et quelles sont-elles ? "
Nous commençons par choisir les deux sols que nous allons comparer. Pour le sable, le bac à sable de l’école fera l’affaire ; quant à l’autre sol, nous choisissons notre jardin à l’unanimité.
Nous essayons ensuite de recenser de mémoire les animaux que nous pourrions trouver dans chacun d’eux. Pour le sable, tout le monde est catégorique : on n’y trouve rien sinon une petite voiture abandonnée ou un "playmobil" perdu. Par contre, dans la terre du jardin, on sait qu’on peut trouver des fourmis, des vers de terre, des araignées,... Soudain, l’un d’entre nous qui ne participait que d’une oreille lève le doigt et annonce :
"Dans le sable, il y a des palourdes !
Et des crabes, ajoute un autre.
Et même des poissons plats." renchérit Léa.
Finalement, le sable n’est pas le désert que nous pensions au début.
Nous définissons ensuite le protocole des expériences. Il faut prendre la même quantité de chacun des deux sols (un grand bocal) et ensuite chercher les animaux qui s’y trouveront.
"Il faudra une loupe pour voir les plus petits." dit l’un de nous.
La séance suivante, par groupes de 4, nous disposons d’un transplantoir pour "récolter" le sol, d’un bac pour l’étaler, de 8 yeux grand ouverts et d’une loupe. Nous avons préparé une feuille coupée en 6 cases pour y noter nos observations et nous traquons tout ce qui bouge.
Les photographies ci-dessous nous montrent en plein travail.
Certains sont vraiment très petits :
Pour capturer des animaux qui pourraient circuler la nuit (ou quand nous ne sommes pas là), il faut poser des pièges. "Une boîte avec de la nouriture et qui se referme" propose Imane. Devant la difficulté technique de cet appareil, nous finissons par nous inspirer de nos ancêtres pour trouver le dispositif suivant :
A la fin de la semaine, nos pièges étaient vides ... Il faut dire qu’il faisait très
froid. Heureusement, le maitre avait un coin de jardin recouvert de feuilles et il nous a apporté un échantillion de terre.
Imane, avec ses yeux de lynx, y a trouvé plusieurs animaux minuscules. Sous la loupe binoculaire, quelle surprise de découvrir des pattes, des antennes,... Grâce aux fiches de détermination, on a reconnu des bébés cloportes transparents, un acarien, des lombrics, des araignées, un staphylin, un carabe,...
Le mardi 18 décembre, nous avons relevé nos pièges. Plusieurs animaux étaient pris. Nous avons reconnu une limace, plusieurs sortes de vers et trois animaux que nous n’avons pu identifier. L’un d’eux avait des crochets autour de la bouche et des longs poils sur les pattes. Heureusement qu’il était minuscule !
Nous cherchons ensuite pour quelles raisons il y a plus d’animaux dans la terre. Titouan propose immédiatement que c’est en raison de la nourriture disponible. Victor met en avant un dérangement excessif. Ronan explique qu’il fait peut-être plus frais dans la terre.
Nous allons essayer de chercher les besoins de ces animaux : eau, nourriture et air. Nous allons faire des expériences pour démontrer les différences entre ces deux milieux.
EAU :
Pour accélérer l’évaporation, nous avons installé des lampes au-dessus.
On constate rapidement qu’il y a de la buée au-dessus de la terre, moins au-dessus du sable. Nous avions déjà remarqué que l’été, il fallait creuser plus profondément dans le sable pour trouver de l’humidité.
Conclusion : Il y a de l’eau dans les deux milieux, mais visiblement un peu plus dans la terre après une semaine sans pluie.
AIR : L’air fait des bulles dans l’eau. On va donc plonger de la terre dans un bocal rempli d’eau.Pour le sable, nous comprenons facilement que l’air peut circuler entre les grains. Léa nous informe que les vers de terre font également des galeries,tout comme les fourmis précise Titouan.
Nous avons fait la même expérience avec le sable et observé également les bulles qui s’en échappaient.
Conclusion : Il y a de l’air dans les deux milieux.
NOURRITURE : Nous pensons tout de suite aux animaux herbivoires et carnivores. Il nous faut beaucoup de temps pour penser aux détritivores qui sont à la fin et à la base de toutes les chaînes alimentaires.
Dans la terre, après toutes nos observations, on comprend facilement que les animaux herbivores trouveront à manger ; par conséquent, les carnivores pourront s’en nourrir. Les détritivores pourront se repaître de tous ces animaux morts ou de leurs excréments et également des végétaux morts (feuilles). Dans le sable du bac, nous n’avons trouvé ni végétaux, ni animaux, seulement des grains de sable.
Revient alors la question du sable du littoral.... "En mer, le sable est recouvert à chaque marée haute par l’eau" observe Nathan. Nous recherchons sur Internet et apprenons que l’eau de mer contient des végétaux (phytoplancton) et des animaux (zooplancton) microscopiques qui servent de nourriture aux animaux plus gros (coquillages,poissons) et également aux détritivores. Nous avons observé quelques images grossies, on ne peut pas dire que ce soit très appétissant.
Suite à nos observations, nous avons découvert qu’il nous semble y avoir plus d’animaux dans la terre que dans le bac à sable de notre école. La présence de nourriture nous a paru primordiale.
Voilà le résultat de nos recherches de cette année. Nous attendons impatiemment les défis de l’année prochaine.
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Dernière mise à jour : vendredi 1er avril 2016